Qu’est-ce qu’il y a de plus fort et de plus grand que l’amour ?
Qu’est-ce qui reste dans une vie quand il n’y a plus d’amour ?
C’est pourquoi l’expérience montre que la sexualité vécue sans amour est décevante, frustrante. Faire l’amour dans une relation d’amour vraie laisse un sentiment de joie profonde, de plénitude.
Dans la relation sexuelle, les deux partenaires s’unissent dans le plus intime de leur être, ils se donnent l’un à l’autre physiquement. Si l’union des cœurs ne s’associe pas à l’union des corps, il y a comme une déchirure dans l’acte sexuel. Cette déchirure, les enquêtes le montrent, est source d’insatisfaction physique et de perturbation psychique.
C’est surtout vrai chez la femme, qui est plus orientée que l’homme vers l’affectivité, mais même, aussi, chez beaucoup d’hommes (voir sur internet, « Dysphorie post-Coïtale »).
Pour celui ou celle qui a soif d’une sexualité qui conduise à une pleine satisfaction et à un vrai bonheur, la voie est donc tracée : attendre, pour faire l’amour, d’avoir rencontré quelqu’un avec qui il ou elle ait pu rentrer dans une relation d’amour vrai et durable.
Le sexe est une chose trop merveilleuse pour qu’on le gâche par précipitation.
Maîtriser nos désirs permet donc de jouir sans entraves.
L’amour oui, et si elle est enceinte ?
Quel que soit le type de contraception utilisé, l’acte sexuel peut déboucher sur une grossesse. Bien sûr, la contraception vaut mieux que l’ IVG. Mais on n’a jamais la garantie de ne pas tomber enceinte.
Quand celle-ci intervient alors que la fille vit encore chez ses parents, ou n’a pas fini ses études, ou encore quand la relation entre le garçon et la fille n’est pas encore suffisamment solide, cette grossesse va être problématique.
D’autant plus que les garçons, quand ils se rendent compte qu’ils ont mis une fille enceinte, sont très forts pour disparaître dans la nature ou soumettre la fille à cet ignoble chantage : « Tu avortes ou je te quitte ! »
Or l’IVG n’est pas une bonne solution pour régler le problème : il est toujours un traumatisme pour la fille, et son souvenir la poursuit souvent toute sa vie.
Il est donc préférable, pour les garçons, du fait de la responsabilité qu’ils prennent, comme pour les filles, du fait des conséquences que cela peut avoir pour elles, de ne pas s’engager dans des relations sexuelles irréfléchies.
D’autre part, garçons et filles ne sont pas seulement différents physiquement mais psychologiquement.
- Les garçons ont une sexualité plus impulsive et plus centrée sur leurs besoins physiques, ce qui les porte à une relation sexuelle immédiate et rapide.
- Les filles, au contraire, sont plus intériorisées, elles éprouvent davantage le besoin d’associer la sexualité à l’affectivité et répugnent donc à faire l’amour sans amour véritable ou durable.
Elles se voient alors parfois soumises à cette autre sorte de chantage de la part des garçons : « Si tu m’aimes vraiment, prouve-le-moi en faisant l’amour avec moi ! »
Mais la fille peut très bien lui répondre : « Et toi, si tu m’aimes vraiment, prouve-le-moi en te montrant capable d’attendre ! »
En effet, l’amour vrai sait attendre.
Respecter l’autre
Nous vivons dans la société du jetable : toutes sortes de choses sont faites pour être jetées après usage.
Mais le corps de l’autre est-il une chose qu’on puisse rejeter avec indifférence après avoir tiré la jouissance qu’on en attendait ?
Apprécierions-nous d’être traités de cette manière ?
Non, parce que nous savons que nous ne sommes pas une chose mais une personne et que nous serions blessés d’être ravalés au rang d’un objet jetable après usage !
Une personne humaine est, en effet, une réalité extraordinaire et, jusqu’à preuve du contraire, unique dans l’univers : elle seule est douée de cette conscience qui la rend capable de se poser la question du bien et du mal, du vrai et du faux, et de choisir d’aimer, de se donner.
Cette conscience habite dans un corps qui, lui aussi, est une réalité extraordinaire : 30 000 milliards de cellules parfaitement coordonnées les unes aux autres pour former un ensemble cohérent qui nous permet d’agir, de se déplacer, d’aller à la rencontre de l’autre.
C’est pourquoi celui-ci ne saurait être réduit à un objet sexuel.
Le désir de jouissance est légitime mais il ne doit pas être satisfait au dépend de la personne de l’autre. Celle-ci doit nous inspirer autant de respect que nous aimerions qu’on nous témoigne à nous-mêmes : ça s’appelle l’amour !